J'avais noté dans la grande liste des 'films à voir' le titre Keith, je pense qu'on parle du même. A l'occasion je le regarderai peut-être, c'est un peu toute ma vie qui se résume dans ce peut-être. Plus les jours passent, plus je me demande ce que je fais, peut-être est-ce là le problème de se fixer des objectifs, des principes, des règles. Je m'étais vu plus tard quand j'aurais enfin trouvé l'amour que ce serait le seul et l'unique celui qui se fane jamais, qui ne se perd pas et qui dure jusqu'à l'éternité. On perd rapidement la notion du temps quand on déprime, bizarrement je me rends compte que mes coups de blues du lycée ne sont en aucun cas des déprimes juste du je-m'en-fous-de-la-vie comme je savais si bien le faire. Je sais maintenant pourquoi j'ai toujours évité les relations au lycée, parce que comme tu l'as si souvent dit - je suis un homme à marier - et en aucun cas, dans les générations actuelles et futures, tu ne pourras trouver l'amour au lycée, c'est un concept tellement évasif qui ne tient à rien à part à la chance. Cette chance qui se mérite, qu'il faut provoquer, encore des conneries qu'on t'apprend quand tu es gosse. La futilité, le manque d'expérience, l'innocence d'un gosse. Je veux retrouver ma vie et arrêter d'être ce que je suis. Être quelqu'un de bien ne sert à rien à part recevoir quelques fois des compliments et encore, j'ai l'impression que ma vie n'est pas ici que je dois partir mais je trouve pas le courage nécessaire pour décrocher de ce qui me retient ici. Je me suis toujours vu vivre près de ma famille, près de mes amis, avec une femme etc... Pourtant tout le monde autour de moi à l'air d'avancer dans sa vie et moi je stagne. Je fais trop ma vie en pensant aux autres et j'ai l'impression de pas penser assez moi, avec le recul c'est ce que je me dis. Mes relations sont chaotiques, je me fais chier assez souvent au travail, je m'ennuie chez moi, je n'ai plus goût à rien et le pire c'est que je pense même pas au suicide. Pourtant ma vie est assez nulle, je suis en train de penser aux gens qui doivent ressentir la même chose que moi, je les plains donc je me plains. L'amour c'est beau, c'est fort, c'est intense et c'est brutal. J'ai qu'un rêve dans la vie, être marier, avoir des enfants et une maison à 35 ans. C'est pas bien compliqué mais c'est aussi de plus en plus loin dans mon esprit. La vie est un vaste terrain de jeu, j'ai juste pas encore compris que les règles c'est de pas se fixer de règles et plus j'y pense, plus je me dis que partir reste une solution viable. Partir 6 mois en Suède avec mon école, couper du monde, ne plus donner de nouvelles - j'avais déjà eu ce sentiment en fin de Première, j'avais commencé à écrire quelques pages là dessus et en les relisant, je ressens toujours ce sentiment d'évasion sauf que cette fois j'ai le coeur brisé. Vivement mon indépendance, je suis encore trop enraciner ici et ça c'est pas bon. Dans deux ans, je ne serais plus ici sauf si...

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